Exemple pris pour “Collaboration avec les projets libres” : 75 jours pour qu’un fix d’une ligne arrive dans Debian testing

Dans les slides de présentation du papier : “Collaboration avec des projets libres – enjeux, difficultés et bonnes pratiques” j’illustrais le fait que dans le libre, il est parfois très facile de corriger un bug (en l’espèce d’1 ligne à corriger), mais que s’assurer que ledit bug soit corrigé dans les distributions, qui vont réellement arriver chez les utilisateurs) c’est plus dur et plus long.

En l’espèce, le bug #444188 a mis 75 jours (entre le 21/09/2007 et le 05/12/2007) pour être intégré dans une release du package sympa dans Debian (testing).

Et oui, c’est pas si simple, ni rapide de faire en sorte qu’un fix, même trivial, se propage rapidement…

Update 07/12/2007 : J’ai détaillé un peu cet exemple précis dans un petit document, screenshots à la clé.

2 thoughts on “Exemple pris pour “Collaboration avec les projets libres” : 75 jours pour qu’un fix d’une ligne arrive dans Debian testing”

  1. 75 jours c’est long, et si on compte juste le temps entre la paquet prêt et uploadé et sa disponibilité (40 jours) c’est vraiment/trop long.
    Outre les raisons (valables cela ne fait pas de discussions si on joue la stabilité d’une distribution, et c’est ce que j’aime chez Debian) qui ont ajouté du retard à la mise à disponibilité de ce paquet, voilà l’exemple qui confirme la sensation que l’on a (que j’ai du moins) avec Debian, d’une distribution de mastodontes, où tout est trop compliqué, difficile, peu gratifiant et franchement pas sexy pour un débutant 😉
    Ubuntu a permis, en se basant sur l’énorme travail fourni par Debian, de rajouter une couche de réactivité qui fait parti de son succès. On trouve un problème, on a un patch, on ouvre un bug, et on arrive à toucher rapidement un développeur qui pourra inclure votre patch dans un délai très court (ici, dans ce billet, on ne parle pas du cas d’un paquet d’une version stable, mais d’une version testing, c’est à dire la prochaine version stable). Et sans être au courant du fonctionnement encore plus interne du processus de remontée de bugs, on peut raisonnablement penser que son patch va remonter, tot ou tard, chez Debian, voir chez l’auteur original.

    Je regarde de plus en plus en la possibilité de devenir motu, je m’amuse à faire des paquets à jour, à découvrir comment en créer des nouveaux, mais même si je sais que mon travail serait encore plus bénéfique pour tous chez Debian, il s’avère qu’il serait plus long, plus compliqué et moins gratifiant dans un délai raisonnablement court. Debian se prive ainsi d’une masse importante de contributeurs d’un niveau technique modeste. Savoir si c’est une bonne chose ou pas pour l’avenir de Debian, cela doit valoir une bonne discussion.

  2. Ben, je ne suis pas sûr que dans Ubuntu sur ce cas précis ça aurait changé grand chose…

    Donc, au-delà des généralités Debian vs Ubuntu : y’a un mainteneur payé pour surveiller le packaging de Sympa, dans Ubuntu ?

    Ou alors, Kagou, je ne saisis pas l’argument…

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